Les Papetiers abordent 2013 avec pessimisme selon les Echos

Les ventes ont reculé en 2012.

Pour les industriels du papier, l'année 2013 se place sous le signe de la morosité. Après avoir enregistré un recul de ses ventes dans la plupart de ses marchés en 2012, cette filière de 136.000 salariés ne perçoit guère de signaux d'amélioration à l'horizon. « Nos marchés n'ont pas tous une tendance très optimiste pour 2013 », a reconnu Marc Sanchez, le président de la Maison des industries des papiers et des cartons (MIP), cité par l'AFP.

Les industriels de la filière graphique (presse, publicité) s'attendent à une plus forte concurrence en 2013, du fait de la baisse de la demande, et à une rentabilité toujours insuffisante. Avec le déclin de la presse écrite, le chiffre d'affaires annuel des distributeurs de papier a chuté de 8 % en 2011, à 900 millions d'euros. La production de papier à usage graphique a diminué de 10,1 %. « Dans la presse écrite, il y a un double effet. Le premier affecte la circulation avec des titres qui disparaissent ou des titres qui diminuent leur tirage. Le second est une baisse de la pagination liée à la diminution des dépenses publicitaires », a expliqué Isabelle Boccon-Gibod, la présidente de la Confédération française de l'industrie des papiers, cartons et celluloses (Copacel).

Compte tenu des perspectives de croissance dans la chimie, l'agroalimentaire, les équipements électriques ou la construction, la filière emballage s'attend également à « une année difficile », a indiqué le Comité français de l'emballage papier carton. Ce secteur, qui regroupe près de 600 entreprises et emploie environ 30.000 salariés, a déjà vu ses ventes reculer de 2,3 % en valeur en 2012, à 6,35 milliards d'euros, et de 1,5 % en volume. Les producteurs français ont néanmoins compensé en partie le recul de leur marché national avec des exportations. Même tendance enfin pour la filière hygiène (papier-toilette, couches, etc.) qui a enregistré une baisse de ses ventes de 1,4 % l'année dernière.

Emmanuel Grasland, Les Echos

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